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Ces maux qu'on ne voit pas

Ces maux qu'on ne voit pas

par Marie-Claude Verreault Dubreuil 

5 février, on entame le deuxième mois de l'année, l’hiver commence à nous rentrer dedans, la fatigue du temps des fêtes s'est fait sentir, dur dur le retour à la routine, plusieurs d’entre nous tombent malades: rhume, grippe, bronchite, otite et tout ce qui fini en “ite”!  À l’année, on oublie trop souvent que d’autres personnes souffrent, pas seulement à cause de mauvais virus ou des maux qui courent comme dirait ma mère; il souffre d’une maladie qui ne paraît pas, une ou des problématiques invisibles qui ne facilitent en rien leurs vies de tous les jours, ni celle de leurs entourages... ces maux qu'on ne voit pas. 

Que ce soit la dépression, le burn-out, le TDAH ou encore des troubles moins connus parce que moins répandus comme la cyclothymie ou la schizophrénie…  nous aurons tous un jour ou l’autre à faire face à la maladie mentale,  touchés directement ou indirectement via un proche.

Pour ma part, je suis touchée dans mon noyau familial: mes enfants et mon conjoint ont des troubles différents, mais similaires dans les manifestations.  Ce n’est pas toujours rose et facile. Comme tout parent, j'essaie de mon mieux d’être planifiée et organisée pour le bien-être de la routine familiale… (confidence: je ne pensais pas qu’un jour je tiendrais autant à une routine… c’est réellement  pour épargner mon équilibre et ma propre santé mentale que j’y trouve un plaisir!).

Certains de mes proches sont aussi touchés par différentes problématiques et de mon côté, j’ai une tendance à faire des épisodes dépressifs.  Une belle famille élargie, pleine de complexité mais pleine de créativité, d’ouverture, d’empathie et empreint de justice sociale.

 

La maladie mentale n’excuse pas les comportements désagréables; les manifestations intenses de colère, le bordel ambiant, les oublis fréquents ou toutes autres manifestations désagréables qu’un humain peut vivre. Bien entendu, ce n’est pas parce que vous vivez vos émotions que vous avez automatiquement une problématique. Mais si certains comportements reviennent sans cesse ou que l’on vous en fait la remarque régulièrement et ce dans plusieurs sphères de votre vie; il serait bien de penser à investiguer avec un professionnel de la santé.

Je crois sincèrement que l’ouverture et la tolérance seront les clés pour construire de belles relations et de belles communautés. Lorsque l'on rencontre quelqu’un, on ne sait jamais ce qu’il a vécu.  Les diagnostics ne sont que pour faciliter la compréhension des individus atteints et pour adapter les meilleurs traitements. Les maladies ou les troubles de santé mentales font partis des individus atteints mais, ne les définissent pas. (N’oublions pas que les étiquettes sont donnés par des individus qui se limitent à cette désignation. ) Tous ceux qui vivent avec ces maux que l'on ne voit pas, ils sont tellement plus, tout comme vous. Ils sauront vous émerveiller ou vous amener la solution à laquelle vous n’auriez jamais pensé.

Agissons avec indulgence et compréhension avec les personnes qui croiseront nos vies. Souvent, on ignore le passé des gens qui nous entourent et ce qui vivent à tous les égards de leurs vie. 

Pour plus d’outils ou d’informations n’hésitez pas à consulter le site du Mouvement Santé Mentale Québec

 

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